San Antonio Spurs : Enfin un titre?

A l’orée de cette saison 1998-99, au lendemain de la retraite de Jordan et de sa 6^e bague avec les Bulls, l’équipe des éperons de San Antonio (ouais en français ça fait tout de suite moins clinquant…) se lance dans un défi : LE TITRE !!

Il ne faut avant tout pas oublier que cette ancienne équipe des Chaparrals de Dallas du temps de l’ABA est une équipe abonnée aux bons résultats en saison suivis de plantage systématique en play-off, également en NBA par la suite, adoptant par la même occasion l’étiquette peu flatteuse de « losers » ou « sparring partner de luxe » pour les adversaires futurs champions…

L’époque du duo George Gervin-James Silas étant belle et bien passée, c’est depuis la saison 89-90 que les Spurs sont guidés par l’amiral Robinson et Sean Elliot avec toujours une même rengaine, une belle saison, mais une élimination en play-offs (par les Blazers de Drexler en 90, les Warriors de Mullin en 91, les Suns de K.Johnson en 92 et ainsi de suite !)… !

Ça fait seulement 3ans, depuis 1996, que Gregg Popovich a posé ses valises chez les Spurs (après avoir vu défiler 6 entraineurs en 6ans, joli record !) et a déjà amené des résultats, en grande partie grâce à l’acquisition du natif des îles vierges « Dream Tim » Duncan, nommé très justement ROY l’année dernière. L’équipe n’a donc qu’un objectif en tête : combattre le signe indien et signer le tout premier titre de son histoire !

Peter Holt, le propriétaire de la franchise (et de presque toutes les équipes de basket de San Antonio au passage^^) choisit dès la fin des play-offs et l’élimination contre le Jazz de faire confiance à Reebool en tant que GM de la franchise, alors que le reconnu RC Buford était pressenti pour le poste. « Reebool est un jeune General Manager qui a acquit une certaine expérience dans d’autres ligues, c’est un pari, c’est la première fois qu’on lui confie une équipe taillée pour les premiers rôles dès le départ, j’espère bien qu’il ne trahira pas ma confiance ! ».

Après avoir bien évidemment confirmé Gregg Popovitch dans ses fonctions, Reebool ne sera pas le plus actif des GMs à cette intersaison 98, la faute (ou plutôt la chance) à un effectif certes pas aussi clinquant que celui des Rockets avant qu’ils décident de faire le ménage, mais solide, à  l’image d’une des plus impressionnantes raquettes de la ligue formée par le duo de seven-footers Robinson-Duncan.

Un transfert, un seul fait d’arme, va animer les journalistes texans, l’arrivée de Doug Christie, réputé solide défenseur pour les postes 2 et 3. En échange, pas grand-chose si ce n’est un pick, celui de 2001, on parle donc au niveau roster de renforcement pur !

Présentation donc, après une 15aine de matchs et au sortir d’une série de 10 victoires consécutives, d’une équipe taillée pour aller chercher le saint-Graal. Et le tout malgré le renforcement d’équipes déjà bien fournies, comme les Lakers avec l’arrivée de Pat Ewing, ou l’équipe clinquante de all-stars d’Indiana !

INSIDE

LA force des Spurs ! Hormis l’amiral, fidèle au poste de commandement depuis presque 10ans, grosse machine à contrer et efficace sous l’arceau malgré ses 33ans, les Spurs chérissent leur joyau, « Dream Tim » Duncan. Titulaire au poste de PF, « Mr fundamentals » étonne tout son monde en dominant carrément la ligue à ce poste à son jeune âge. Il s’agit évidemment de l’arme massive numéro 1 de la franchise pour accrocher une première bannière !

Derrière ces 2 twin towers, on retrouve l’ancien Bulls et 3^e tronc de la forêt texane, Will Perdue, qui apporte toute son expérience justement acquise avec Chicago dans la recherche d’une 4^e bague pour le floridien. En soutien au poste 4 Popovitch va pouvoir compter sur un des couteaux suisses de l’équipe, l’hyperactif Malik Rose, aimant à rebonds offensifs et agressif en défense.

OUTSIDE

Comparé à la belle précédente saison, c’est bien là que le chantier est à suivre ! Exit les Monty Williams, Del Negro, Chuck Person ou Herrera, bienvenue à l’expérience de l’ancien Rockets Mario Elie et ancien Bulls Steve Kerr, au rookie Antonio Daniels et donc au néo-spurs Doug Christie !

Le roster avait déjà bien changé avant l’arrivée de Reebool qui voulait un gros défenseur profil « chien de garde » à l’aile, c’est donc un ensemble de joueurs avec tous des caractéristiques intéressantes, interchangeables selon l’adversaire, ce qui n’est pas pour déplaire au nouveau GM : « Je suis assez satisfait de l’effectif outside. Avery Johnson mène la danse, Steve (Kerr) peut apporter son scoring là où Daniels est un gros défenseur en devenir. Sur les postes 2 et 3 on a des scoreurs comme Elie ou Jackson et des stoppeurs comme Christie ou Rose, sans oublier l’éternel polyvalent Sean Elliot. Tout ce petit monde se relaie, j’espère simplement que ça nous mènera loin… ! »

Wait & See donc ! Avec un beau début de saison pour les texans, mais l’histoire l’a trop souvent rappelé à San Antonio, une bonne saison ne conduit pas forcément à un titre… rdv (on l’espère quand même!) en Play-Offs !

Et Reebool, de conclure:   » La ligue est vraiment bien fournie en belles équipes, avoir un bon roster ne garantit rien sur le titre final. On aura fort à faire avec les lakers de l’énorme trio Ewing-Shaq-Kobe, les Kings, Blazers, Suns ou autre Jazz rien que dans notre conf. Si on regarde du côté Est avec l’épouvantail de l’Indiana, ça s’annonce chaud, mais on a nos chances, au moins autant que les autres ! «